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2 mai 2007

Comment va la vie en France ?

Le magazine Témoignage Chrétien (pas du tout ma came mais bon...) publie dans son dernier numéro un dossier "Les 51 bonnes raisons de ne pas voter Sarkozy".

Des personnalités de tous horizons expliquent pourquoi ils ne donneront pas leur voix à ce type.

Parmi ces témoignages, l'un m'a  presque tiré des larmes. J'avais comme tout le monde entendu parler de ces affaires mais la façon dont en parle la psychothérapeute Livia Javor est d'une grande force :

Le 4 avril, j'ai pris l'avion pour Budapest afin d'y célébrer en famille les 93 ans de mon père.

Mon père est très étonné d'être encore de ce monde, il s'attendait toujours à mourir jeune, comme ses deux parents : à l'âge de 10 ans il avait perdu son père, à 12 sa mère. Troisième enfant d'une fratrie de cinq, quatre garçons et une fille, il a vu son plus jeune frère et sa petite soeur intégrer l'orphelinat tandis que lui, déjà assez grand pour travailler, a dû arrêter l'école et gagner sa vie en tant qu'apprenti. Autodidacte, il est devenu un homme cultivé.

Lorsque petite fille, je lui avais demandé de quoi étaient morts mes grands parents, il m'avait répondu : "De misère, de pauvreté."

La veille de mon départ, donc, le 3 avril au soir, je regarde les informations sur France 2 et j'apprends que ce jour-là, à l'heure du repas de midi, une directrice d'école primaire a fait aligner, le long de la barrière de la cour de récré, la vingtaine de petits garçons et de petites filles dont les parents n'avaient pas réglé le prix de la cantine. Elle leur a fait distribuer de l'eau et du pain sec. Je regarde, j'écoute et je commence à faire ma valise.

Mes larmes ne se sont mises à couler que le lendemain lorsque, en réponse à la question de mon père "Alors, comment va la vie en France ?", je lui ai raconté cette histoire. Je lui ai également raconté celle d'une autre directrice d'école, celle qui avait le courage de chasser les flics de Sarko venus arrêter un grand-père dont les papiers n'étaient pas en règle, devant la porte de l'établissement où il était venu chercher sa petite fille.

Sàrközy, en hongrois, veut dire "de l'île boueuse". Il porte hélas bien son nom.

Avec la peur au ventre et l'espoir au fond du coeur.

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http://www.petiteanglaise.com/archives/2007/03/
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